Pourquoi tout le monde veut devenir DevOps ?
Depuis quelque temps, nous constatons un phénomène récurrent chez les profils IT généralistes : l’envie de “passer DevOps”.
Ces candidats qui nous partagent leurs nouvelles envies, viennent majoritairement de l’infrastructure — qu’ils aient travaillé sur des déploiements ou uniquement sur du MCO, voir seulement du support— et expriment le besoin d’évoluer vers un métier perçu comme plus moderne, plus valorisé.
Mais derrière cette aspiration, une question de fond : à quoi aspire-t-on vraiment quand on parle de DevOps ?

Un titre qui attire… et qui interroge
Le métier de DevOps est très visible. Il est associé à la digitalisation des processus, passée à la vitesse supérieur, à des environnements cloud, à de l’automatisation, à des outils “dans l’air du temps”.
Et pour beaucoup, il devient un objectif, voire une forme de passage obligé. Certains profils se demandent même si continuer dans le pur “système” ou “réseau” ne serait pas… dépassé.
Mais cette impression est souvent liée à une image biaisée du marché, il n’y a pas de fin annoncée des métiers Ops.
Les métiers dits “généralistes” restent essentiels. Les recruteurs cherchent toujours des techniciens, administrateurs et ingénieurs capables de maintenir une infrastructure, d’en assurer la fiabilité, de la faire évoluer. Des professionnels capables de faire le lien entre les outils, les usages et les équipes.
Que recouvre réellement un poste DevOps ?
Voici une synthèse des missions courantes confiées aux DevOps sur le terrain :
- la mise en place et la gestion de pipelines CI/CD (GitLab CI, Jenkins, GitHub Actions) ;
- l’automatisation des déploiements d’infrastructure (Ansible, Terraform) ;
- la conteneurisation des applications (Docker) et, dans les environnements plus avancés, l’orchestration via Kubernetes ;
- la supervision, le monitoring, la gestion des logs (Prometheus, Grafana, ELK, Centreon…) ;
- la gestion des sauvegardes, PRA/PCA, et la sécurisation des environnements de production ;
- l’optimisation des performances applicatives et le suivi des incidents en production ;
- la rédaction de documentation technique, la gestion du versioning, et l’adoption de l’Infrastructure as Code (IaC) ;
et dans les structures matures, une approche plus transverse DevSecOps ou SRE (site reliability engineering).
Tous les profils peuvent-ils faire du DevOps ? Oui, mais…
DevOps n’est pas un métier « clef en main », c’est une approche, une culture, un périmètre transversal qui nécessite de comprendre à la fois le développement, l’exploitation, l’architecture et souvent la sécurité. Voici comment les tâches DevOps se répartissent selon les profils :
🔹 Profils infra / système expérimentés : À l’aise avec les environnements serveurs, les sauvegardes, la supervision, ils peuvent monter progressivement en compétence sur l’automatisation (Ansible, scripts), les conteneurs ou le versioning.
🔹 Profils développeurs : Sensibilisés aux outils CI/CD et à l’automatisation, ils maîtrisent bien les pipelines, les tests, la gestion de versions, et peuvent facilement intégrer des logiques DevOps sur la partie delivery.
🔹 Profils en reconversion : Formés rapidement à des outils modernes mais avec peu d’expérience réelle, ils peuvent intervenir en support sur l’exploitation de pipelines, la supervision, ou la documentation, mais ont besoin d’encadrement avant de gérer seuls des environnements critiques.
🔹 Profils hybrides ou seniors : Ils cumulent une bonne connaissance de l’infra et du développement, ont expérimenté des projets cloud ou conteneurisés, et peuvent piloter une démarche DevOps de bout en bout, y compris sur des environnements complexes.
Ce qu’on leur vend… et ce qu’on oublie de dire
Ce qu’on promet : un métier moderne, bien rémunéré, proche des équipes produit, avec une belle marge de manœuvre technique. Ce qu’on oublie souvent : les postes « DevOps » sont très hétérogènes. Certains sont en réalité de l’exploitation de production déguisée, d’autres nécessitent un niveau très senior. La plupart exigent une vraie capacité d’analyse, d’autonomie et un socle technique solide.
Notre message
Ce n’est pas parce qu’un métier est discret qu’il n’est pas stratégique. Les profils généralistes ne sont pas « hors-jeu » : ils sont recherchés, notamment pour leur vision globale, leur fiabilité, et leur capacité à évoluer vers les pratiques DevOps à leur rythme. L’important n’est pas le titre sur un CV, mais la valeur qu’on apporte dans un environnement donné.
Vous souhaitez prendre le virage ? faites le point sur ce qui vous donne envie d’évoluer vers la fonction, attachez vous aux missions proposée dans un descriptif de poste, aux compétences recherchées, ne foncez pas tête baissée juste pour un intitulé.
Besoin d’échanger sur votre parcours professionnel ? De recruter un profil DevOps adapté à votre maturité technique ?
